J’aurais moi aussi voulu rencontrer et connaitre le Maitre Philippe de Lyon, comme certains l’ont appelé, ou Monsieur Philippe, que nous trouvons aussi. Chacun faisant en fonction, semble t’il de son ressenti, ou de son approche d’un homme qui n’a laissé personne indifférent.
Pour expliquer cette situation, ou motivation, il me faut justifier:
En sortant de la lecture du livre de Christianne Jouffroy Grandjean, « L’héritage spirituel de Jean Chapas, disciple de Maitre Philippe de Lyon« , une phrase me parle particulièrement: » …..Si je devais avoir un regret ce serait celui de n’avoir pas vécu en même temps que lui. Je me serais fait ma propre idée au lieu de le connaître à travers celle de mon père. »
Moi aussi j’aurais voulu faire cette rencontre.
A cette différence près, me concernant, que je ne ferais pas allusion à mon parent, mais plutôt aux livres.
L’auteur explique qu’elle a aussi découvert des détails sur la vie, en particulier de Monsieur Philippe ou sur Jean Chapas, au travers d’écrits… A la fin de son témoignage d’ailleurs, Mme Jouffroy Grandjean nous donne une belle illustration de l’appellation de « Maitre Philippe »:
« …Dire Maitre Philipe, c’est reconnaitre la force que Dieu mettait en lui, pour lui permettre de réaliser son destin, sa vocation »
Il faut préciser que Mme Jouffroy Grandjean est la petite nièce de Jean Chapas, quand le Caporal, mais surtout disciple préféré de Philippe, a épousé Louise Grandjean, (soeur de Benoit Grandjean, un des témoins des séances, mais surtout, en la circonstance, grand-père de Mme Jouffroy Grandjean) le 18 décembre 1897, avec Monsieur Philippe pour témoin. Jean Chapas devient ainsi le beau-frère de Benoit Grandjean.
Cette auteur fait donc partie d’une des familles dans le cercle des intimes, donc des plus proches amis, de Nizier Anthelme Philippe.
Ajoutons que cette fin d’année 1897 fut des plus importantes pour Philippe puisque sa fille Jeanne Marie Victoire venait d’épouser le Dr Emmanuel Lalande (Marc Haven), quelques semaines auparavant, le 1er septembre.
Etant descendante de ces témoins privilégiés, nous pouvons comprendre la « recherche » de cette auteur.
Je rejoins et partage sa quête, même si mes raisons sont un petit peu différentes.
Pour ma part, je pense faire partie des personnes qui ont découvert le Maitre Philippe de Lyon, puisqu’il est présenté comme tel dans ces ouvrages, à travers deux livres qui furent les premiers à me parvenir. Je parle des écrits, respectivement de Philippe Encausse et d’Alfred Haehl, cités dans la bibliographie. Ces deux approches sont certes complémentaires, mais contiennent en même temps suffisamment de différences, pour que l’on soit, quelques fois, amenés à se poser des questions.
Nous remarquons que les divers ouvrages, les anciens, comme les récents, apportent en effet chacun, leur lot de découvertes et d’interrogations, en tous genres…. Plus on rentre dans le sujet, plus on trouve d’éléments dont on peut avancer qu’ils interpellent, c’est le moins que l’on puisse dire, autant dans certaines paroles que dans certains faits….
Ainsi moi aussi, j’aurais voulu me faire ma propre idée de ce que fut cet homme, dont il semble fortement qu’il était hors du commun…
Précision j’ajoute, que pour ma part, j’aurais également aimé rencontrer Jean Chapas….Entre autre…
Nous ne sommes peut-être pas les seuls à penser ainsi… Si tel est le cas, quelles sont vos propres motivations?
Le livre de Christianne Jouffroy Grandjean, « L’héritage spirituel de Jean Chapas, disciple de Maitre Philippe de Lyon » est également cité dans la bibliographie
Bonsoir…
Bel article objectif dans l’approche..
Oui, certainement hors du commun comme nombre de guérisseurs dignes de ce nom.
Connaitre Monsieur Philippe… bien évidemment j’aurais aimé..
C’est bien pour cela que nous essayons de mieux comprendre tout ce qui est écrit et aussi les différences dans les livres, les contradictions.
Mieux connaitre son époque et les cercles ésotériques qui gravitaient autour. Peu à peu, cela se fera jour. Il est clair pour moi aussi qu’une certaine idéalisation par sentiment de dévotion a amené certains à le comparer au Christ voire à le représenter ainsi. Cela peut expliquer des récits parfois idéalistes et exaltés. A défaut de l’avoir rencontré, on peut l’aborder du mieux possible au travers d’archives, de documents, de recoupements, d’une meilleure connaissance de ses proches (ici, ce n’est pas de la famille dont je parle), leur provenance et appartenances…. le tout dans le plus grand des respects.
Personnellement je ne me pose pas la question de savoir si j’aurais aimé connaitre Monsieur Philippe, tout bonnement parce que… je ne l’ai pas connu de son vivant et qu’il y a une raison à cela.
Le handicap de cette réalité est, bien évidemment, qu’il n’est possible de le découvrir qu’au travers de ce qui fut écrit à son propos. Et c’est bien là que le bât blesse ! Car d’une part toutes les informations sont, à minima, de seconde main, et d’autre part nous trouvons dans « ses » paroles dites venant de lui, à boire à et manger… En effet, s’ils s’y trouvent des propos qui nous transpercent de vérité, d’autres sont tellement « farfelus » que l’on se demande d’ou ils sortent ! En voici quelques exemples vus dans l’ouvrage de Serge Caillet :
« Notre planète à environ 260.000 ans d’existence. »
« Ainsi les habitants de la Chine n’ont pas été mis de même sur la terre, mais la Chine dans son étendue avec une autre partie qui a disparue, provient d’un satellite qui avait été joint à la terre tel quel avec ses habitants. »
« Diamants : ne sont que des objets, sorte de concrétions qui se formaient dans la salive de ces dragons, dont on trouve encore le squelette 8,20 m de long. »
« Les pyramides ont été faites par les architectes égyptiens pour se protéger contre les chutes de pierres menaçantes qui venaient de la Lune. »
« Tâches solaires : elles diminuent sans cesse (actuellement 1902), non parce qu’elles sont détruites, mais parce qu’on les cache aux savants qui avaient fait une théorie. »
« La Lune a une atmosphère, des habitants. »
Je ne comprends pas que personne n’ait répondu à ce commentaire puisque tout le monde en connait l’origine !!!
Il s’agit d’extraits des pseudos carnets de Victoire publiés sous l’égide d’un spécialiste de Monsieur Philippe et dont la véracité a été mise à mal par les Editions Arqa. Et Philippe D. a bien de la chance car lorsque j’ai attiré l’attention sur ces dires (et il y en a d’autres) extraits de pseudos carnets, ici-même j’ai été pratiquement traité d’imbécile. Serge Caillet a donc répercuté, comme tous les auteurs ces fameuses et fumeuses paroles (dont on a trouvé des extraits également dans le livre de Philippe Encausse).
En effet, pour y voir clair…
Ecrire un livre serait peut-être une excellente idée …Remettre de l’ordre.
Si on prend le temps de lire divers livres sur Monsieur Philippe, il apparait de temps à autre des phrases à priori peu crédibles ou bien se contredisant.
C’est tout simplement l’héritage du temps et des hommes qui transmettent au final une part de légende, phrases inventées « de bonne foi », ou répétées après déformation, parmi d’autres, certainement réelles…
Pour ma part, les auteurs font du mieux possible et avec honnêteté vis-à-vis de cette matière-là.
Donc, pour ma part, j’essaie tout simplement d’analyser avec bienveillance les contenus et essaie d’en tirer une sorte de « réalité possible » m’aidant à mieux cerner qui aurait pu être réellement Monsieur Philippe.
Et nul doute que c’est aussi le souci de chaque auteur rigoureux, honnête et passionné par le sujet.
Chacun ici, dans les commentaires exprime, à sa manière, comme il le peut, sa propre compréhension, le plus dur étant de la faire partager sans déformation, les mots étant au final différents de sens selon chacun.
Quoi que puisse en dire les éditions arqa, Victoire Philippe a laissé entre un et trois carnets.
J’ai eu l’occasion d’en tenir un entre les mains.
Le documents Galland est pour moi un assemblage de divers cahiers dont un cahier de Victoire mais je vérifierai quand je trouverai un peu de temps pour le faire.
Olivier
Je hurle quand je lis une fois encore que des documents puissent être cachés entre les mains de personnes privées : dans quel but ? Pour manipuler les gens, avoir du pouvoir sur eux ? On devrait presque en venir à nationaliser tous ces documents, lettres ou carnets pour empêcher des clans ou des clubs de posséder des informations qu’ils cachent précieusement pour leur plaisir égotique et personnel.
Et cela permettrait à chaucun de se faire un avis en toute liberté, hors de toute manipulation. (question subsidiaire : comment ceux en possession de tels documents se les ont ils procurés : de manière licite ou illicite ?)
Sur cet exemple précis c’est complètement licite.
Divers cahiers ont été écrits à partir des séances .
Ces cahiers ont été copiés et recopiés, voir mélangés pour fournir de nouveaux recueils.
Il est donc extrêmement difficile de s’y retrouver.
C’est pourquoi le témoignage d’Haehl a tant de valeur à mes yeux puisque il émane de quelqu’un qui participait aux séances et qui donc avait la légitimité pour faire le tri.
Olivier
Selon le livre de Arqa, « Enseignements oraux de M.Philippe », il y avait plus d’une centaine de témoins…..
Et même s’il n’étaient pas si nombreux, il y en avait tout le temps….avec pour finir sur des décennies….4 ans de séances en tout et pour tout
Que les phrases aient été mélangées….on n’en doute pas, mais elles ont été dites….d’une manière ou d’une autre, puisqu’elles se trouvent, pour certaines, dans plusieurs livres
Alfred Haehl n’est donc pas le seul, loin de là à avoir et participé aux séances et la légitimité pour faire un tri.
Une meme séance entre autre est dans tous les livres citant des séances. Cela fera l’objet d’un article.
En tout cas il est le seul témoin direct des séances à avoir fait cet exercice.
Marie Lalande a écrit ses souvenirs dans Lumière Blanche.
Sedir, Phaneg,Marc Haven, Ravier et Papus en parle plus ou moins à demi-mot dans certains de leurs ouvrages.
Les autres ont pris des notes dans des cahiers qui se sont ensuite transmis par différents biais.
Olivier
Loin de moi toute idée de critique concernant l’un ou l’autre des auteurs d’ouvrages traitant de Monsieur Philippe. J’ai juste relevé quelques phrases du contenu du livre de Serge Caillet pour la simple raison que je suis en train de le lire. Quant aux « Carnets de Victoire », je ne les connais pas… n’ayant lu auparavant que les pdf d’Alfred Haehl et de Philippe Encausse, ouvrages certes intéressants, mais pour lesquels j’aurai fait probablement les mêmes observations.
Victoire est citée comme une source par Alfred Haehl (seul témoin direct à avoir écrit explicitement un ouvrage sur MP avec Marie Lalande) qui eut à sa disposition un grand nombre de cahiers pour composer son livre.
Le livre de Philippe Encausse parut dans sa première mouture (biographie de Papus) en 1932, puis au tournant des années 1950 avant de devenir le livre thaumaturge et homme de Dieu en 1954.
Dans sa première édition de 1954 il a principalement ajouté le cahier d’un canut lyonnais aux éléments biographiques de l’édition de 1932 ainsi qu’un cahier de photos et quelques éléments supplémentaires trouvés lors de ses recherches.
Au fil des éditions la composition de l’ouvrage évolue pour finir par des paroles classées par thèmes pris dans différents cahiers.
On peut enfin dire que Serge Caillet qui connut bien Philippe Encausse est le premier historien à faire un livre sur MP a partir de la bibliographie existante et des rapports de police qu’il avait eu l’idée de consulter.
Il publie également dans son ouvrage deux cahiers de séance que P Encausse avait légué à la bibliothèque de Lyon.
Olivier
Il suffit de lire l’information que j’ai déjà donnée partiellement ici quant à la pré-oeuvre de Philippe Encausse sur Monsieur Philippe ; je le redis pour ceux qui n’auraient pas suivi tous les épisodes.
En 1932 Philippe Encausse a publié aux éditions Pythagore un Papus, sa vie, son oeuvre. Puis il a entièrement révisé et corrigé l’ouvrage en publiant en 1949 aux éditions Ocia une nouvelle étude titrée exactement (je suis en sa possession et il est posé sous mes yeux) : Sciences occultes, ou 25 années d’occultisme occidentale – Papus, sa vie, son oeuvre.
Cet ouvrage est incroyablement complet, car il contient une seconde partie sur Maitre Philippe, présentant non seulement les prémices de l’ouvrage spécifique de 1954, mais pratiquement tout cet ouvrage ! Avec documents à l’appui aussi bien pour Papus que pour Philippe.
Quant à Zohra, je recherche dans d’autres documents sa participation à un ouvrage de Haehl.
Une toute petite précision de vocabulaire : une amie, lectrice du blog me questionne en messagerie personnelle sur le passage « seul témoin direct à avoir écrit explicitement un ouvrage sur MP avec Marie Lalande » car elle a compris que Alfred Haehl a écrit un livre avec Marie Lalande. Je me suis permis de rectifier auprès d’elle, car à mon avis la phrase signifie que l’un et l’autre ont écrit un livre, séparément. Quant aux photos publiées par Philippe Encausse, elles sont déjà nombreuses dans l’édition Papus de 1949, réparties sur différentes pages ; je ne sais pas ce qui concerne l’édition 1932.
Tout a fait.
Alfred Haehl fut aidé dans sa tâche par le plus proche collaborateur de Marc Haven qui termina par ailleurs le livre de Marc Haven sur le TAO.
Marie Lalande a ma connaissance rédigea son ouvrage en réponse au livre du docteur Weber.
J’ignorais que la bnf avait son article de l’astrologie dans son fond.
Un autre article intéressant est celui d’André Savoret paru dans les cahiers astrologiques juste après la parution de vie et paroles.
Olivier
Petite précision complémentaire : la revue où Marie-Olga Laldande écrivait s’appelait l’Astrosophie, sous-titrée revue mensuelle de l’Astrologie ésotérique et exotérique, de Psychisme et des Sciences Occultes. Sa première parution est de 1929 à Carthage (Tunisie) puis à Nice. Et l’article d’Octobre 1935 est signé Marie-Emmanuel Lalande.
L’édition 1932 ne contient que 3 portraits de Philippe de Lyon
Probablement parce que ce livre semble être une biographie de Papus
le Maitre Philippe y figure aux côtés de St Yves d’Alveydre, en tant que personnalités illustres ayant traversée sa vie
C’est donc manifestement l’édition de 1949 qui contient les premières photos…Lesquelles illustrations sont sûrement très proches de la photo d’origine…On ne peut malheureusement pas en dire autant des dernières éditions, qui ne montrent que des photocopies de photocopies….
Merci pour ces précisions
quand j’ai moi aussi débarqué des livres cités dans l’article, j’avais juste vu une allusion à des carnets d’un canut lyonnais…
j’aurais dis la meme chose il y a un an
:o) et même aujourd’hui….que ce soient ces phrases ou plusieurs autres, leur origine reste indéterminée….
et nous les retrouvons en effet entre autre dans le livre de Ph.Encausse
quant à leur aspect « fumeux », je ne peux que rejoindre l’avis de Népomucène sur le sujet
il est peut etre possible d’envisager que ces phrases, sont non seulement sorties d’un contexte, très probablement très particulier, mais en plus, n’ont certainement pas été dites en séances…
je fais partie des personnes qui ont découvert Monsieur Philippe évoquant la « végétation dans le soleil »…
précision découverte récemment sur le pdf dont parle Philippe D., du livre de Philippe Encausse, il s’agit d’un document en ligne, qui correspond à l’édition 1985 du livre
jusque là, …..
on peut déjà avancer que ce livre ne devrait pas figurer en ligne sous ce format puisqu’il ne respecte pas les droits d’auteur…..pour rappel: les droits tombent dans le domaine public à partir d’un délai de 70 ans courant après le décès de l’auteur
pour autant que nous sachions, Philippe Encausse n’est pas décédé depuis 70 ans….loin de là
mais un détail supplémentaire caractérise ce document: il contient des illustrations….en noir et blanc….mais de 2013…!!!!
ce qui est au moins étonnant, peut etre en conviendrons-nous
si des photos ont été librement ajoutées, on peut se demander si d’autres données n’ont pas été arrangées……au point où nous en sommes…..
il n’est pas dans nos intentions, de faciliter la découverte de ce document, au moins parce qu’il ne respecte pas les droits d’auteurs, donc aucun lien ni aucune indication ne seront donnés pour le trouver.
A vrai dire, Marie-Olga Chestakoff, seconde épouse d’Emmanuel Lalande (Marc Haven le gendre de Monsieur Philippe) avait déjà en octobre 1935 rédigé les prémices de son livre Lumière blanche lors d’un article fort détaillé paru dans la revue l’Astrosophie, à laquelle elle contribuait régulièrement sous son nom ou sous pseudos.
On peut lui laisser la parole (l’article est disponible numérisé par la BNF)
« Dernièrement quelques périodiques et même un quotidien ont fait paraître des articles sur Monsieur Philippe et si tous n’ont pas été purement hostiles, ils étaient quand même incomplets ou erronés. J’ai donc accueilli favorablement la demande qui m’a été faite de donner, ici, quelques lignes sur celui que j’ai connu. Mais comme pour Dieu tout est Présent, il ne saurait y avoir de souvenirs véritables sans qu’ils ne soient en même temps de vivantes réalités.
On a appelé Monsieur Philippe : Maître, aussi n’est-ce qu’à l’appui, à l’honneur et en témoignage de cette maîtrise que je puis écrire.
Si j’avais pu hésiter à écrire ces pages, le fait que mon Maître lui-même me dit au cours d’une des dernières conversations que j’ai eues avec lui avant sa mort : » Plus tard, tu pourras écrire tout ce que tu voudras » suffit à me donner toute liberté à ce sujet. Je venais de m’écarter le sachant très malade, qu’il me serait impossible de vivre sans lui, et je ne compris pas tout de suite pourquoi en réponse il me parlait d’écrire. Je compris plus tard.
Une autre fois, il me dît : « Quand tu parleras de moi, tu diras Philippe » et ceci est un ordre auquel, à présent, il m’est parfois, et ce bien malgré moi, impossible de me soustraire. Il faut faire une grande distinction entre ce qu’on peut appeler l’enseignement de Philippe qui s’adressait à nous, et le fruit, le résultat de sa connaissance à lui, de sa domination de toutes choses, desquelles il nous donnait des preuves tant par ses paroles que par ses actes.
En ce qui concerne l’enseignement proprement dit, je cite à nouveau un extrait de lettre de mon mari, (le Docteur Lalande), contenu déjà dans « Marc Haven » . « Et puis, je vous l’ai dit aussi, l’enseignement de M. Philippe se résumait à peu, bien peu de choses. Un seul point d’où tout dépend ; la modification de soi-même, la forge, le modelage, la trempe de son moi, jusqu’à ce qu’il ne soit plus que néant comme égoïsme, qu’amour, qu’acte de bonté pour autrui. Parce que sans cela tout est nécessairement faux, appelé à la mort science comme vertus, actes comme prières ou pensées, vie ou bonheur, tout ! et qu’avec cela tout est donné, progrès, lumière, pouvoir, bonheur et possibilité de faire des heureux, et connaissance progressive dé tout, du monde, des hommes et de Dieu ». L’immolation constante de son moi sur l’autel de l’Universel Amour, non pas à son choix, ni d’après ses préférences personnelles, mais en suivant la route caillouteuse, telle qu’elle peut être indiquée à la fois par la Lumière d’en haut et par les circonstances ou les nécessités d’en bas, c’est là le baptême du feu ».
Voici une des paroles de Philippe : « Pour construire une maison, il faut commencer par la base, car si on commence par le haut, tout s’écroulera. Il faudrait avoir des matériaux ; ces matériaux sont d’aimer son prochain comme soi-même ». Ce qui nous; manque à nous le plus souvent, ce sont ces matériaux-là.
Il a dit aussi que la vie était un contact vivant, car tout ce qui nous entoure est rempli d’esprits. Tout être extérieur est collectif, tandis que ce qui est intérieur Est Un, Aussi cette parole des écritures que « la volonté du Juste abroge les décrets du Ciel » ne m’apparaît elle pas désigner cette volonté comme volonté propre mais plutôt comme l’effet d’une Union si complète et permanente avec le Très Haut que, lorsqu’une cause quelconque telle qu’événement, état, malheur ou inquiétude d’autrui, produit une impression dans l’organisme du Juste, la peine même éprouvée par lui, étant donné cette Union, transforme ou éloigne la cause de sa tristesse.
Philippe vint au monde en 1849, de père et mère français, dans un petit village de la Savoie alors que celle-ci était encore italienne. Son père s’appelait Joseph et sa mère Marie d’un seul prénom, ce qui était déjà fort rare en ces temps-là. Ses parents étaient extrêmement pauvres, et rien d’humain ni de matériel ne pouvait, dans ce milieu qu’il avait choisi, gêner l’harmonisation de son esprit aux lois de la nature. « Ah ! que je me suis ennuyé, que je me suis donc ennuyé là », me dit-il un jour que nous attendîmes, devant la petite église de son pays natal, le passage d’une cérémonie.
Le Maître y resta jusqu’à l’âge de 14 ans. Son curé l’aimait beaucoup et aurait voulu en faire un prêtre ; mais il descendit à Lyon, où il habita chez l’un de ses oncles établi comme boucher. De là, il fit ses études à l’Institution de Sainte Barbe à Lyon. Un des pères s’ attacha profondément à lui et fut par la suite reçu à l’Arbresle par M. et Mme Philippe.
Ayant pris ses inscriptions comme étudiant de médecine, il fréquenta l’es hôpitaux de Lyon, très aimé des uns et détesté des autres. Il consolait les malades et souvent demandait aux médecins de ne pas les opérer. Parfois les malades se trouvaient guéris avant la date fixée pour l’opération. Allant voir les affligés et les malades et distribuant aux pauvres tout ce qu’il pouvait recevoir, Philippe retournait de temps en temps en Savoie voir sa famille, sans que celle-ci puisse se rendre compte de l’étendue de ses pouvoirs. En 70, il fut appelé sous les drapeaux et en octobre 1877, il épousa Mlle Landar, fille unique de M. et Mme Landar, dont il avait soigné le père. (Le mariage devait être célébré conformément aux lois de l’Eglise et de l’Etat ainsi que le mentionne le contrat enregistré à l’Arbresle le 1 octobre 1877 et reçu par les notaires de famille. Ce contrat porte les indications suivantes : M. Nizier Anthelme Philippe, chimiste, demeurant à Lyon, rue de Créqui, n° 7, fils majeur et légitime de M. Joseph Philippe et de Mme Marie Vachot, propriétaires, demeurant à Loisieux, canton de Yenne (Savoie) et de Mlle Jeanne Julie Landar, demeurant avec sa mère à l’Arbresle lieu de Collonges,
Les ennuis et les persécutions dont Philippe était l’objet à l’hôpital, continuaient tant et si bien que sur les instances de sa femme il cessa de le fréquenter et n’obtint pas son diplômé. La question de changer de faculté fut bien agitée par la famille, mais quoique lui aurait bien accepté ce changement pour acquérir une plus grande liberté d’action, rien ne s’étant réalisé de ce côté-là, Philippe continua son apostolat sans aucune protection humaine. Il réservait une salle de leur domicile particulier pour recevoir ceux qui venaient et c’est à l’une de ces séances que je le rencontrai pour la première fois.
Philippe était d’une vivacité extrême et souvent lorsque on le croyait encore en train de parler à quelqu’un à un bout de la salle, il était déjà ailleurs, s’étant approché d’une personne de l’assistance avant son tour régulier. C’est ainsi que furent opérées nombre de guérisons à distance. Voyant la peine dans le coeur de quelqu’un il venait accorder le soulagement, ou parfois faisait une observation inattendue à l’un des habitués qui pendant l’intervalle de ses venues aux séances n’avait pas tenu une promesse faite pour obtenir une amélioration, ou bien avait mal agit d’une façon qu’il croyait ignorée de tout le monde. Celui qui se trouvait ainsi percé, restait confondu et ne savait où se mettre.
En plus de ses courses parfois fort éloignées, à pieds quand il n’y avait pas de moyens de transports, pour aller consoler ou guérir, Philippe passait des nuits entières à rechercher des médicaments efficaces pour les différents maux de l’humanité. C’est ainsi que fut présenté à la Société de Biologie de Paris, le Ï2 mars 1898, par le Dr Lalande le Sérum-Kératine connu plus tard sous le nom d’Héliosine.
Sur la demande de plusieurs médecins, le Maître fit en leur présence une série de cours qui furent désignés sous le nom de Cours de Magnétisme, mais qui comportèrent des démonstrations et des expériences dépassant de beaucoup celles obtenues par tout genre de fluides car tout obéissait à son simple commandement.
Les voyages en Russie ainsi que les dernières années que Philippe passa sur terre avec nous, sont également mentionnés/ dans la biographie du Dr Marc Haven. Le Maître estimait que la pratique valait bien plus que la théorie, mais la pratique enseignée par lui s’adressait presque toujours à un auditoire composé d’êtres simples et le plus souvent sans culture. Ce sont ces gens là qui notaient, une fois rentrés chez eux, ce qu’ils avaient entendu et compris chacun à sa manière. Il ne faudrait pas en conclure que Philippe ne parlait jamais autrement que de cette façon-là, car il répondait à chacun selon ses connaissances et ses capacités, et voici encore un extrait de lettre écrite par mon mari, le Dr Lalande (Marc Haven) : « Il était, lui, tellement différend de nous, tellement grand en connaissance, si libre, que nulles de nos mesures ne s’adaptaient à lui. Logique, morale, sentiment de la famille, tout cela n’était pas pour lui ce que c’est pour nous, puisque la vie entière se présentait à lui avec le passé et l’avenir liés ensemble, en un seul tout spirituel dont il savait la nature, l’essence, les raisons, les lois, dont il possédait les rouages. Parler de lui. ! Mais il faudrait déjà avoir pu pendant des jours parler à celui à qui on voudrait exprimer sa pensée, de tout ce qui nous entoure, manière et force, pensée et sensation, et être arrivé à une conception parfaite, identique tous deux, de tout l’Univers et de nous. Après, il faudrait que celui qui écoute arrive à se représenter, à sentir surtout, — car le Centre de tout en nous, c’est le coeur et non pas la raison — la réalité, la vérité d’un être tel que lui, non comme possible, mais comme nécessaire. Et alors celui qui parlerait de lui pourrait être compris, peut-être.
Cependant il ne faudrait pas croire que les paroles adressées par lui, et souvent en réponse à des questions, pendant les séances à ses simples malades étaient sans valeur, car elles étaient pour la plupart du temps assimilables à la plus pure morale du Christ qui ne peuvent être considérées comme banales ou trop souvent entendues, que lorsqu’on ne s’efforce pas de les mettre en pratique. Car tout se tient et le moindre de ces préceptes appliqué à notre vie matérielle si compliquée et difficile aujourd’hui, soulève des montagnes, de difficultés et bien vaillant serait celui ou celle qui aurait le courage d’essayer de vivre ces enseignements.
Notre pensée étant, d’après Philippe, une étincelle de l’âme, laisse une trace sur la route lorsqu’elle va quelque part et rien ne peut demeurer caché. En 1 903, il dit à un jeune soldat qui se trouvait dans la salle : « Tu es bien gentil, d’ici quelque temps, dans les casernes on va distribuer des feuilles, des brochures, pour exciter les soldats à se rebeller contre leurs chefs ; mais toi, obéis à ton caporal comme à ton sergent, comme à ton colonel; soumets-toi aux lois, quoique ces lois soient discutables, nous devons nous y soumettre ». En mars 1896 : « Il n’y a pas de corps simples, s’il y en a d’appelés simples, c’est que l’on n’a pu encore arriver à les décomposer, il n’y a par conséquent que des corps composés ».
C’est en mémoire de lui, et pour aider à les comprendre l’un par l’autre, que le Dr Lalande écrivit plus tard, Cagliostro, le Maître Inconnu et qu’il publia son Evangile de Cagliostro,
M, Philippe n’était pas seulement un guérisseur-né, comme il s’en trouve de temps en temps, et qui grâce à une faculté psychologique encore inexpliquée par la .médecine moderne, réalisent des cures aussi réelles que surprenantes. Il les dépassait infiniment par son profond sentiment des forces inconnues, de la présence de Dieu et de son inspiration, en même temps que par son autorité morale sur son entourage et sur les malades qui venaient le consulter en foule. Le spectacle de cette action: faisait comprendre à ceux qui y assistaient, fût-ce en simples observateurs, ce que purent être les Prophètes entourés de leurs disciples, il faudrait presque dire le Christ au milieu de ses Apôtres »
En été, les dimanches il y avait foule dans le parc à l’Arbresle aussi bien que les jours de semaine, rue Tête-d’Or à Lyon. Philippe n’était pas un initiateur ni un vulgarisateur de l’occultisme parce que ainsi que le disait également mon mari le Dr Lalande, « Il était déjà haut sur cette route, si haut que nous ne pouvions dire s’il était aux trois quarts du sommet, ou par-delà le sommet, puisque nous sommes en bas. II avait lui, cette connaissance, ce pouvoir, dont je parle plus haut et dont notre désir rêve, et il donnait par ses bienfaits, cures morales et physiques, actes de science ou de miracle (c’est-à-dire surscience pour nous) des preuves que son enseignement était vrai ».
Papus qui vint au Maître après avoir écrit la plupart de ses ouvrages, écrivit aussi plus tard : Le véritable ésotérisme est la science des adaptations cardiaques. Le sentiment est le seul créateur dans tous les plans, l’idée est créatrice seulement dans le plan mental de l’homme, elle n’atteint que difficilement la Nature supérieure. La Prière est le grand mystère et peut, par celui qui perçoit l’influence du Christ, Dieu venue en chair, permettre de recevoir les plus hautes influences en action dans le plan Divin »
Un jour, en présence de Papus dans la cour de l’immeuble que Philippe occupait à Lyon, 35, rue Tête-d’Or, il appela la foudre qui vint tomber à leur pied. Je n’ai pas encore oublié l’expression de la figure du Dr Encausse lorsqu’il me raconta ce fait.
Une autre fois, Philippe était en visite chez nous avec toute sa famille. Nous étions à la campagne, par une chaude après-midi d’été, il y avait là d’autres invités et plusieurs personnes impressionnables ou nerveuses qui craignaient les éclats d’un orage jusqu’à l’épouvante. Ma mère dit alors en s’adressant au Maître, devant l’amoncellement menaçant des nuages, qu’il y aurait beaucoup de malaise et des malades si l’orage venait à éclater, car nous étions tous en joie de l’avoir au milieu de nous. Il regarda le ciel et répondit avec le sourire si plein de bonté qui le caractérisait : Eh bien, il n’y aura pas d’orage aujourd’hui, et à notre grande satisfaction nous vîmes les nuages se disperser immédiatement et le ciel redevenir serein et calme.
Une jeune femme n’ayant eu jusque-là que des enfants morts nés, lui en parla avec désespoir, car on lui avait dit que cela venait du fait que dans une existence précédente elle avait détruit ses enfants ; je crois que le Maître fut attristé qu’on ait ainsi affligé cette femme car il lui dit avec beaucoup de douceur, qu’il valait mieux prendre ce qui lui était arrivé comme une épreuve, et que dès à présent, on lui donnerait des enfants vivants. Elle en eu plusieurs par lai suite qu’elle éleva parfaitement bien.
Voici quelques guérisons notées par un témoin :
Le vendredi 2 mai 1897. — Plusieurs guérisons ont lieu pendant cette séance, entre autre une petite fille de dix ans, apportée de très loin par sa mère, tellement affligée qu’elle se traînait sur son séant ne pouvant faire aucun mouvement de ses jambes, la colonne vertébrale déviée d’une manière affreuse. L’état lamentable de cette enfant est examiné par plusieurs personnes de l’assemblée. Sur la demande à la mère, si elle n’a que cette enfant, elle répond qu’elle en a quatre autres, mais qui sont tous très bien, tandis que celle-ci, qui est l’aînée, est dans cet état depuis sept ans, malgré tous les remèdes qu’on a pu faire. Philippe lui demande si elle veut payer ce qu’on va lui demander. Elle se met à pleurer, croyant qu’on va lui demander une grosse somme d’argent, alors le Maître dit : Ce m’est pas de la fortune que je demande, mais seulement la promesse de ne jamais médire de personne jusqu’à ce que votre fille ait vingt ans; à partir de cet âge, c’est votre fille qui prendrai la suite de votre promesse jusqu’à sa mort ; le promettez-vous ? Sur une réponse affirmative, le Maître dit aux mêmes personnes d’aller dans une salle voisine pour examiner de nouveau l’état de cette enfant. Revenant ensuite dans l’assemblée, ces personnes sont dans l’admiration, disant que le mal avait presque disparu. Alors faisant mettre l’enfant à terre il dit à la mère : « Examinez et voyez s’il y a de l’amélioration ». Celle-ci très émotionnée de joie, dit : Oui ! Puis disant à l’enfant : levez vous, cette enfant se traîna vers un banc pour s’aider mais le Maître lui dit : non, toute seule ! Après quelques efforts l’enfant s’est levée devant l’assemblée qui n’a pu s’empêcher de crier son admiration.
Mardi 30 août Ï898. — Dans cette séance, plusieurs cures merveilleuses sont opérées, entre autres, celle d’une femme sortant de couches de l’Hospice de la Charité, restée par ce fait infirme d’une jambe, souffrant, ne pouvant marcher, un appareil avait été placé à cette jambe pour la soutenir ; le Maître lui dit qu’elle ira mieux et pourra revenir sans son appareil, si elle veut, puis dit au docteur Encausse, présent à cette séance, de vouloir bien passer dans une chambre voisine avec cette malade pour examiner sa jambe. Après examen, le docteur est revenu avec cette femme, lui ayant enlevé son appareil, elle disait moins souffrir et avoir plus de force.
Puis la guérison d’un petit garçon de cinq ans environ, apporté par sa mère ; le Maître fait examiner cet enfant par plusieurs personnes de l’assemblée s’occupant de maladies, avec le médecin déjà nommé, lesquels ont reconnu le mal de la tuberculose à tel point qu’il n’y avait plus de remède. Alors parlant du magnétisme ordinaire, le Maître dit que pour faire ce genre de magnétisme, il faut être très fort, tandis que pour pratiquer le sien, il ne faut pas être fort, au Contraire, très faible, c’est-à-dire charitable et humble de coeur, car celui qui serait très petit pourrait dire : il me plaît que cet enfant soit guéri et il serait guéri. Puis il dit aux mêmes personnes d’examiner de nouveau l’état de ce petit garçon et de dire si elles trouvent du changement. Après examen, ces personnes sont rentrées dans la salle rayonnantes de joie et d’admiration, ramenant l’enfant qui marchait tout seul en venant près du Maître pour le remercier, ainsi que la mère qui pleurait de joie.
Philippe était très accueillant d’aspect. Il avait des cheveux noirs très fins portés un peu longs et rejetés en arrière. Ses yeux étaient d’un brun assez clair et remplis de paillettes dorées. Quelque chose d’extrêmement libre se dégageait de lui et son autorité absolue se traduisait sans aucun effort ni mise en scène. Souvent en venant près de lui, il vous disait en deux mots quelque chose qui vous préoccupait depuis longtemps et que vous ne saviez pas comment lui dire convenablement. D’autre fois, il disait à l’une des personnes présentes un fait quelconque de sa vie, connu de cette personne seule, ou bien encore une parole dite par elle en secret. Et surtout il donnait la force morale pour supporter les épreuves.
Que Dieu veuille que nous ne soyons jamais séparés de Lui. »
Merci Népomucène pour la retranscription de cet article
Mais il me pose un gros soucis, sur tous les points historiques abordés….A qui se fier sur ce plan?
Exemple, il est fait référence à l’épouse de Philippe, pendant ses études de médecines….Or il n’était pas marié à l’époque….!!…Du moins, les données actuelles, nous ont donné à penser que Philippe n’était pas encore marié:
Il s’est marié fin 1877, et ses études de médecine ont eu lieu entre 1874 et 1875….selon les livres
…..?
Cette remarque me fait au moins sourire (…)car maintenant nous n’en sommes plus à une anomalie prêt, tant dans les évènements que dans les dates. Il est à regretter qu’à l’epoque les dictaphones n’existaient pas…
Une des anomalies que j’ai bien aimée est la lettre de Yvon Leloup (alias Sédir) qui écrit : « En juillet 1897, M.Philippe était venu à Paris avec son gendre le Docteur Lalande, sa fille Victoire (toute nouvellement mariée) et sa femme née Jeanne Landar. C’était un dimanche après-midi ; j’étais chez Chamuel. »
On nous a parlé de dons que ce monsieur avait et nous en avons là une preuve formelle,…puisque le mariage Lalande/Philippe eut lieu le …1er septembre 1897, l’acte officiel de mariage en fait foi.
Je me permets de revenir sur le voyage du gamin Philippe de Loisieux à Lyon : il nous est dit partout (repris sur qui à l’origine) qu’il fit le trajet pieds nus…Ce qui parait plus qu’étrange, même pour cette époque, et me semble de haute fantaisie (on n’en n’est plus à cela près).
Claude Pasteur, qui est une historienne reconnue et ne peut pas être qualifiée de membre de la mouvance Philippe, a publié dans la revue Planète de Mai/Juin 1971, une étude fort intéressante en 13 pages intitulée Monsieur Philippe un juste parmi les Hommes, article d’ailleurs fort recommandé par Philippe Encausse. Et dans cette étude, en parlant du gamin de Loisieux, elle le qualifie de garçon en sabots.
D’autre part, et là je vois d’avance les sourires et les grognements, le docteur Weber-Bauler, si décrié par les tenants de la tradition Philippe (qui semblent n’avoir jamais lu son avant-propos sur une oeuvre de mi-fantaisie), explique que lors du départ de Loisieux, Philippe père emmena son fils prendre la patache pour Lyon.
Critiquer entièrement ce livre est une erreur car il contient des éléments dont personne d’autre n’a jamais parlé, et qui existaient réellement, preuve en sera publiée en son temps.
Voilà encore un exemple pour les détracteurs à tout crin du docteur Weber (qui, rappelons-le, dès le début de son ouvrage, annonce un livre romancé et reconnait des fantaisies). Il est en effet le seul à parler de certains détails facilement vérifiables et que même ceux, qui prétendent connaitre tous les lieux que Monsieur Philippe a fréquentés, ignorent (il y aura un autre exemple plus tard).
Laissons la parole au docteur Weber :
» Mme Hofer prend le premier convoi (pour l’Arbresle) en partance. Le temps est sombre, il bruine. A la petite gare; elle s’enquiert de Philippe.
M.Vachod ? Bien entendu que nous le connaissons : il est arrivé ce matin. Allez à l’Hotel du Lyon d’Or, c’est là qu’il remise.
Au Lyon d’Or on lui dit que le cabriolet est en place, mais qu’on n’a pas vu M.Vachod de la journée… »
Et donc l’Hotel du Lyon d’Or existait bien à l’époque et servait de remise des voitures à cheval, d’ailleurs une ancienne photographie en fait foi. Et de plus sa facade a été conservée et on peut la voir encore aujourd’hui ! Ceci est un détail qui ne s’invente pas, puisque nous en avons les preuves photographiques à l’appui ! Et ce détail, personne d’autre que Weber-Bauler n’en a parlé…
hotel du Lion d’or l’Arbresle en 1900
hotel du Lion d’or l’Arbresle en 2014
Mille mercis pour cet apport Nepomucène !!!
J’adore parfois enfoncer les clous…Je reviens sur cette information de l’Hotel du Lion d’Or à l’Arbresle : comment se fait-il que le si-décrié docteur Weber-Bauler (alors qu’il suffit de lire son avertissement où il annonce une oeuvre en partie de fiction), soit le seul à présenter un fait vérifié exact (hotel en bas de la gare servant de remise aux voitures à cheval) et prouvé par les photographies de l’époque ? Cet hotel dont la façade existe toujours et complètement ignoré par les afficionados de Philippe, officiels ou non…