Portrait du Maitre Spirituel de Papus Gerard Encausse
Le Maitre Philippe de Lyon, « Maitre Spirituel » de Papus mystique, rejoint alors auprès de celui que l’on a surnommé le Balzac de l’occultisme, le « Maitre intellectuel » de Gérard Encausse, Alexandre Saint Yves d’Alveydre.
Nous proposons, pour une approche plus confortable du propos, d’inclure autour de ce texte, le commentaire de l’auteur du livre auquel nous nous référons, Georges Descormiers. Mais voici le texte
….puissamment aidé par Celui qu’il appelait » Son Maître « . – J’ai été autorisé à dire, avec prudence, quelques mots sur l’école de Théurgie où Papus a reçu l’Initiation, et où il a conduit à son tour quelques-uns de ses élèves et amis. – Je profiterai discrètement de cette autorisation.
Ces écoles sont rares sur terre, aussi rares que les Vrais Maîtres. Seuls, ceux qui sont sur le chemin de l’Humilité pourront reconnaître leur Maître dans cet homme vêtu simplement, et qui passera un jour près d’eux, un jour béni entre tous. Je ne veux pas dire que ces disciples sont plus que leurs frères; mais, puisque Dieu nous aime, combien plus ne mettra-t-il pas sur notre route, à un moment donné, Celui qui seul peut nous aider et nous mettre à même d’aider les autres ?
Si l’Esprit de quelques-uns a accompli peut-être un petit travail personnel pour reconnaître l’Etre qui venait à eux, qu’il soit cependant mille fois béni en notre Père, celui qui a bien voulu ouvrir la porte de son coeur et laisser briller un peu de sa lumière, celui qui, d’un regard, changea la vie de ceux qui furent envoyés vers lui. C’est cette lumière qui a conduit Papus vers la connaissance du Verbe Divin, du Réparateur. C’est cette Lumière, enfermée en son coeur, qu’à son tour, depuis tant d’années, il répand sans se lasser sur nous tous. Je ne puis résister au plaisir de reproduire ici la belle page où, dans sa reconnaissance, Papus essaie de faire comprendre l’élévation de Celui qu’il appelle le Maître Spirituel. Tous ceux qui la connaissent la reliront, j’en suis sûr, avec une joie intime. Pour ceux qui l’ignorent, elle sera peut-être une consolation, une illumination..
Le Maître Spirituel
» Le Maître Spirituel sait tout, et il enseigne à descendre, non à monter. Il enseigne à acquérir la certitude que l’homme qui sait qu’il ne sait rien commence seulement à comprendre la Science… que celui qui ne possède qu’un grabat et qui le prête à qui n’en possède pas est plus riche que tous les riches. Le Maître Spirituel, quand il veut enseigner, peut soit parler, ce qui est rare, soit faire voir, ce, qui est plus commun pour lui. Possesseur de biens physiques qui lui permettraient de vivre en oisif, le Maître consacre toute sa vie à la guérison des pauvres et des affligés. Et ces guérisons même indiquent au plus aveugle de quel plan descend l’Esprit qui commande à la Maladie et à la Mort elle-même. Dans les rues de la Ville qu’il habite, on le voit passer humble entre les humbles, aussi les pauvres seuls le bénissent et le connaissent. Cet ouvrier qui le salue avec respect lui doit sa jambe qu’on allait couper, et qui fut guérie en une heure. Cette femme du peuple, qui accourt à son passage, vint le trouver alors que son enfant râlait et le Maître dit: Femme, vous êtes plus riche, de par votre dévouement incessant et votre courage devant les épreuves, que les Riches de la terre. Allez, votre enfant est guérie. Et, rentrée chez elle, la Mère constate le miracle qui déconcerte et irrite les médecins. Cette famille d’artisans courut à lui, alors que, depuis dix-huit heures, leur fille unique était morte. Il vint et, devant dix témoins, la morte sourit et ouvrit de nouveau les yeux à la lumière. Demandez à tous ces gens le nom de cet homme, ils vous diront: » C’est le Père des Pauvres. «
Interrogez-le. Demandez-lui qui il est, d’où il tient ces pouvoirs étranges et terribles, il vous répondra: Je suis moins qu’une pierre. Il y a tant d’êtres sur cette terre qui sont quelque chose, que je suis heureux de n’être rien. J’ai un ami qui est, lui, quelque chose. Soyez bon, patient dans les épreuves, soumis aux lois sociales et religieuses de votre pays, partagez et donnez ce que vous avez, si vous trouvez des frères qui ont besoin, et mon ami vous aimera. Quant à moi, pauvre envoyé, j’écris sur le Livre Évident de mon mieux et je prie le Père, comme jadis le fit Notre Sauveur le Christ, qui rayonne en gloire sur la terre et dans les Cieux, et au coeur duquel on parvient par la grâce de la Vierge de Lumière Mariah dont le nom soit béni.
Je ne terminerai pas ces pages, que ma reconnaissance rend si douces, par le rappel des injures et des sarcasmes dont les savants, les satisfaits, les critiques, accablent le Maître. Il les ignore, leur pardonne et prie pour eux. Cela suffit.
J’ai toujours trouvé que ces quelques lignes, écrites avec le coeur, portaient en elles une force et une lumière; chaque fois que je me suis senti triste et découragé je les ai relues, méditées et j’y ai puisé la consolation. C’est pourquoi j’ai été heureux d’en faire profiter ceux qui les liront dans le même Esprit.
Pour terminer notre étude sur Papus occultiste, spiritualiste et mystique, et fixer tout à fait les idées sur le Centre d’où il tira une partie de la science vraie et vivante qu’il répand chaque jour, je donnerai ici la reproduction d’un procès-verbal d’une des séances… ce qui peut être écrit.
À la séance du …. Arrive une pauvre femme du peuple tenant dans ses bras un enfant à rachitiques âgé de dix-huit mois. Cet enfant est examiné par deux docteurs en médecine et par dix témoins. On constate une déviation en arc de cercle des tibias, telle qu’il est impossible à l’enfant de rester une seconde droit sur ses petites jambes.
Comme cette femme est très riche, dit le Maitre, nous allons demander à Dieu la guérison de son enfant. En dix secondes, c’est fait ; les deux médecins et les dix témoins constatent le redressement des tibias, et voient l’enfant se tenir droit sur ses jambes, tandis que la mère pleure de joie.
Le lendemain arrive une autre mère ; dont l’extérieur dénote une certaine aisance. Son enfant, une petite fille de dix mois environ est atteinte d’une bronchite tuberculeuse, compliquée de tuberculose intestinale. Le médecin de la famille vient, en consultation avec un professeur, de déclarer l’enfant irrémédiablement perdue.
Madame, dit le Maitre, vous n’êtes pas assez riche pour nous payer. Vous pouvez avoir de la richesse matérielle ; vous dites tant de mal des uns et des autres, et vous avez si peu partagé votre avoir avec les pauvres, que vous n’avez que bien peu de cette monnaie d’épreuves, de souffrance et de dévouement, La seule que le ciel connaisse, la seule que, dans son insigne faveur il nous ait autorisé, bien que nous en soyons indigne, à escompter. La monnaie de César n’a pas cours ici, seule la monnaie du Christ y est respectée. Et cependant vous venez à nous pour que le ciel guérisse votre enfant ?
On devine la réponse de la mère.
Eh bien nous allons demander aux personnes présentes de se cotiser pour guérir votre enfant ?
Mesdames, Messieurs, voulez-vous que cette enfant soit guérie ?
Voix unanimes. –Oui
Eh bien, promettez-moi tous de nous ne pas dire du mal de votre prochain hors de sa présence, pendant trois jours. Est-ce promis ?
–Oui
Madame, Monsieur promettez-vous, et faites attention que la vie de votre enfant en dépend, de ne plus calomnier vos amis ?
–Oh ! Je le promets de tout cœur est pour toujours.
–Je vous demande seulement trois mois d’efforts. Allez, votre enfant est guérie.
N. B.–Nous avons pu constater le maintien intégral de la guérison dix jours après.
C’est deux exemples montreront la vérité de cette parole :
Enrichissez-vous
Il suffit simplement de savoir de quelle richesse il s’agit.
Papus
On comprend combien le docteur Papus a rapporté de souvenirs brûlants des années passées dans ce centre si hautement initiatique, auprès d’un vrai Maître. L’enseignement qu’il y reçut et qu’il nous transmet, depuis pas mal d’années déjà, a transformé plusieurs d’entre nous, parce qu’il est réellement vivant. Par lui, les mystérieuses profondeurs de l’Évangile sont peu à peu éclairées et il nous apprend à vivre, en un mot, alors que précédemment nous n’avions aucune lumière vraie pour nous guider dans le chemin de l’Initiation, dont l’entrée est si étroite, si obscure et passe si facilement inaperçue. Car, à côté, bien visibles, se trouvent d’autres portes majestueuses et attrayantes… mais qui ne conduisent à rien……
Fin de citation
Nous tenons à préciser, que ce texte de Papus et l’extrait d’étude de la main de l’auteur, émanent d’un livre « le Dr Papus », de G. Phaneg de 1909, collection « nos Maitres » de la librairie hermétique. A noter aussi que le texte de la séance figure également dans le livre de Philippe Encausse, mais avec quelques variantes. Nous avons opté pour la version intégrale figurant dans cet ouvrage du début du XXe siècle.