Philippe de Lyon, Une histoire extraordinaire
Nizier Anthelme Philippe, un destin extraordinaire
Maitre Philippe, une mission extraordinaire.
Ce destin exceptionnel pousse à se demander si nous sommes à même de dire que nous connaissons Philippe de Lyon.
La mission, comme l’histoire, autant que les paroles, peuvent être comparées à ce que nous supposons apercevoir d’un iceberg….
Or, nous ne voyons de ce dernier qu’un bien faible pourcentage de sa surface réelle.
Nous ne pouvons donc avancer que nous n’avons connaissance que d’une toute petite partie de ce que fut la vie, les oeuvres, sans compter les paroles…. D’un homme dont le destin hors du commun a bouleversé un très grand nombre de personnes qui ont laissés, pour certaines d’entre elles, des témoignages, des notes.
Certes, mais…
Ce qui parvient à travers les livres ne relate que la meme chose
Les mêmes faits, les mêmes paroles.
Même le dossier de police…
Comme le relate le livre « Monsieur Philippe, Homme de Dieu » le dossier de police, donne à son tour un point de vue, bien sûr sans neutralité, et qui plus est, ne cherchant pas à être objectif. Il est là pour tenter d’établir des faits, noter des observations, rapporter les surveillances…..
Filer Monsieur Philippe, même pour la police, ne doit pas avoir grand chose à voir avec une enquête dite classique.
Les témoignages
Nous découvrons d’un livre à l’autre des faits, ou des paroles, qui ne se recoupent que bien peu. Un seul témoin a indiqué qu’il ne notait les paroles qu’une fois rentré chez lui…!
Or, c’est ce que tout le monde a fait.
Il en est probablement de même pour le peu d’écrits finalement qui sont parvenus jusqu’à nous.
Tout le monde ne vit pas une meme scène de la meme manière, loin s’en faut. Chaque personne a un aperçu différend de celui de quelqu’un d’autre.
Il suffit de voir les différentes réactions dans les commentaires sur les articles…..sur ce seul blog.
C’est autant le cas de n’importe quel fait de la vie courante. Nous entendrons, nous quelque chose, alors que le voisin aura entendu autre chose. Sans compter les transformations qui seront inévitables, en partie dues au fait de la compréhension possible par chacun.
Le nombre de témoins, diffère d’une source à l’autre:
En effet, nous avons, d’après:
Le livre « Vie et paroles du maître Philippe »: 80 personnes
Rapport de police: 120 à 130 personnes
Article « point de vue et images du monde » du 3 octobre 58 : 200 personnes
Je n’ai pas eu la chance de connaitre les lieux dans la structure de l’époque, mais le nombre de 200 personnes ne me semble pas très objectif.
Les divers plans cadastraux publiés sur d’autres articles démontrent l’impossibilité de réunir autant de personnes sur une aussi petite surface ; évaluée à 114m2, sur la totalité de l’étage de la maison, desquels, comme le précise les meme commentaires, il faut déduire les pièces nécessaires à vivre…
Un demi-siècle de séances réduit en 4 ans
Les premières séances datent de bien avant l’arrivée rue Tete d’Or dans le milieu des années 1880…..Les dates comme les faits relatés manquant notablement de précision, quand il ne se contredisent pas purement et simplement.
Puisque les premières attestations remontent, selon le livre « Monsieur Philippe, Homme de Dieu » à 1870, époque à laquelle Nizier Anthelme exerçait déjà ses talents du côté de la Gare Perrache à Lyon…
Donc, nous évoluons dans les séances et donc dans les paroles, dès cette époque….Elles connaissent un ralentissement autour de 1899, du fait des divers déplacements de Philippe, mais sont assurées par Jean Chapas. La presse elle-même s’en fait écho….Le Caporal ne les arrêtera qu’au début des années 1920…
Cette période court donc sur plusieurs décennies ; sur près de 50 ans…!! Nous pensons pouvoir considérer que cette période est d’une bien plus grande longueur que les maigres témoignages, de quelques témoins, qui se révèlent dans les lectures, ne pas être si proches que cela, loin s’en faut.
Puisque les archives qui sont, pour certaines, parvenues jusqu’à nous ne couvrent « que » les années 1894-1897, avec quelques éléments, notamment dans les derniers livre, tels que « Enseignements oraux de M.Philippe de Lyon », «Monsieur Philippe, Homme de Dieu», «Vie et Enseignement de Jean Chapas»….Jusqu’à 1905 dans le meilleur des cas.
Les paroles ne sont donc réunies, dans les livres les plus connus (les premiers), que sur une très courte période: 4 ans
Alors que les dates elles nous les rapportent ou nous les situent sur près d’un demi-siècle.
C’est ce constat qui nous a amenés à considérer que nous ne connaissons donc que bien peu Philippe de Lyon.
Nous ne connaissons donc pas davantage Monsieur Philippe que Maitre Philippe…
L’image de l’iceberg semble être plus que de circonstances… Nous ne voyons en effet de cet élément naturel que tout au plus la partie qui dépasse au-dessus du niveau de l’eau. Soit un très faible pourcentage de ce qu’il est vraiment.
Il est incontestable, que le destin, la mission, l’œuvre de Monsieur Philippe sont en tous points exceptionnels.
N’est pas davantage remis en cause qu’une très grande quantité de personnes ont été témoins de façon plus ou moins proches et ont cherché, à retranscrire, chacune à leur manière, selon leur propre sensibilité les faits qui se sont pour certains déroulés sous leurs propres yeux.
Il n’est donc comme sur d’autres articles, pas question ici de juger l’un ou de critiquer l’autre. Nous en aurions possiblement fait autant si nous avions été à leur place.
Même si les faits comme les paroles ou les actes, qui nous sont rapportés sont possiblement éloignés de ce qui s’est réellement passé il n’en demeure pas moins, que ce destin transmis à Jean-Chapas, nous devons à notre tour le transmettre avec toute la reconnaissance possible, et tout l’immense Amour que Philippe et le Caporal, nous ont transmis chacun à leur manière.
Nombre de données ont été développées en articles
Alors que pour certaines d’entre elles, elles figuraient, partiellement pour quelques unes en tous cas, dans des livres…..Encore faut-il trouver le ou les livres…Ils figurent dans la bibliographie, certes encore, mais pour les trouver dans le commerce, c’est un parcours qui a fait lui aussi l’objet d’un article: trouver un livre de Philippe de Lyon
En finalisant ces lignes, je constate que seuls les deux premiers livres sur Philippe sont connus, et en possession du plus grand nombre. Ce qui m’amène à une question:
Pourquoi les premiers livres étaient-ils bien plus faciles à trouver?… Qui plus est à une époque où la discrétion, devenue une marque, était de mise…!?
Qu’en pensez-vous? Doutez vous de quelque chose, prenez-vous toutes les lectures sur le sujet au pied de la lettre? Avez vous fait d’un livre, votre livre de chevet ; si oui, pouvez vous nous dire lequel et ce qu’il vous apporte?
En effet, dans ce domaine, il est apparu à de nombreuses personnes qu’il faut savoir raison garder. L’article résume bien la situation : on ne compte plus les anomalies entre les différents écrits d’abord et ensuite à l’intérieur même de ces écrits qualifiés de témoignages.
Il semblerait que depuis bientôt 110 ans, on se soit contenté de recopier les dires de l’époque même ou postérieurs sans jamais les analyser, les prenant pour argent comptant : et c’est ainsi qu’il apparait maintes abérrations, et ce dans tous les domaines abordés, tant dans les propos que dans les descriptions. Les propos : il suffit de les lire avec logique pour y découvrir des passages plus ou moins douteux, il suffit de remonter aux sources disponibles bien souvent hors de la mouvance Philippe : nombreuses sont celles qui ne supportent pas la vérification par documents officiels,que soit par les photographies de l’époque, que ce soit les registres de cadastres, que ce soit les registres des recensements ; on suggérera qu’une erreur est toujours possible mais une telle quantité recensée n’est pas raisonnable.
La question se pose alors de comprendre pourquoi tant d’erreurs : par oubli, manque de précision, ou, et d’ailleurs cela apparait souvent, par intérêt personnel ou collectif, pour modifier les faits en vue d’une légende dorée.
Tout cela ne remet pas en cause la personne de Nizier-Anthèlme Philippe dans ses fondements, dans ses actes, mais permet d’essayer de le voir sous son véritable jour, lui, sa famille et ses proches, une fois débarrassé des miasmes et des polémiques permanentes, on peut dire des désinformations ou des erreurs, volontaires ou non.
Bilan objectif que cet article…. tout comme le commentaire de Népomucène.
Puisque la parole nous est offerte en commentaires, voici:
Non, je n’ai fait d’aucun des livres lus, un livre de chevet.
Les raisons sont largement développées dans cet article.
Oui, certainement, une « légende dorée » a pu être créée pour accréditer, légitimer telle mouvance, ou tel groupe voulant s’auto-justifier.
Mais, et je ne vais pas les reprendre, les contradictions, erreurs, etc… exposées ci-dessus par Népomucène, font qu’aucun livre sur le sujet ne peut être pour moi un « livre de chevet » digne de ce nom.
C’est pour moi la vision d’un auteur qui a fait ce qu’il a pu avec le peu qu’il avait.
Certes, on peut lire dans tous ces livres des paroles très inspirantes mais malheureusement mêlées à des invraisemblances et des contradictions.
Souvent des »copier-coller » sans vérification.
Le travail de recherche historique, de vérification très rigoureux et incontestable de Ln, Népomucène et quelques autres invalident un certain nombre d’affirmations livresques et font avancer un peu plus objectivement nos connaissances et notre regard sur le sujet.
Des preuves, des documents exposés ici sur ce site, aux yeux de tous, ont, de manière irréfutables, montré nombre d’incohérences livresques.
Ceci dit, il sort du lot 1 ou 2 livres, notamment parmi les derniers, à mes yeux plus crédibles que les autres, par un travail appliqué de recherches et de documents à l’appui,……. si l’on veut bien faire l’impasse sur des passages parfois inutiles, de nature polémique et discourtoise.
Alors, en général, comme livres de chevets, j’ai bien plus profond…
…Ce qui n’empêche pas de garder en tête des paroles profondes de sens et lourdes de conséquences pour l’évolution de chacun d’entre nous, prises ici et là, dans chacun des livres sur Monsieur Philippe.