La thèse de Monsieur Philippe D’Arbresle peut-être déjà appelé Maître Philippe ou la thèse de doctorat de Nizier Anthelme Philippe de Lyon
La thèse de doctorat en médecine du Docteur Philippe d’Arbresle, fait Chevalier de l’Ordre du Christ…..
Cette « thèse » dont la couverture affiche le nom Philippe d’Arbresle, mais signée à la fin du dernier feuillet, Nizier Philippe, est datée de 1884, du 23 octobre, pour être exacte.
Son « auteur », Philippe de Lyon, n’est pas encore surnommé « Maître Philippe ». Pour l’heure, Il guérit et soulage, riches et pauvres, depuis plus d’une décennie, selon des livres, dans le quartier de Perrache à Lyon. Nombre de guérisons, plus impressionnantes les unes que les autres forgent sa réputation, tant en France que dans une partie de l’Europe, Italie, Allemagne, Angleterre notamment.
C’est à cette époque qu’il a été élu au conseil municipal de l’Arbresle, dont il ajoute d’ailleurs le nom au sien, en couverture du document: d’Arbresle. N’oublions pas, que c’est également à cette période, du moins si les dates sont correctes, que vont s’installer les séances, à Lyon, 35 rue Tête d’or…..Sans compter un certain nombre de remises de décorations ou diplômes …
Cette période est donc chargée pour Nizier Anthelme. Mais n’est-ce pas le cas finalement depuis son arrivée à Lyon?
Seulement voilà, guérir sans diplôme officiel, délivré par une faculté de médecine, ouvre la voie à toutes les attaques possibles.
Entre deux titres honorifiques, qui lui sont délivrés par des gouvernants étrangers, ou des groupements plus ou moins discrets, tentant de trouver une solution pour permettre à Philippe d’exercer, il y a peut-être la tentation d’obtenir un titre, un tant soit peu honorable.
Ce qui peut alors justifier que l’on trouve une thèse de doctorat en médecine présentée par N. A. Philippe, d’Arbresle pour la circonstance.
Elle ne fait l’objet que de très peu d’allusions dans les livres. En effet, en dehors de deux d’entre eux, il est constamment fait référence aux études de médecines tentées en 1874-1875, qui, selon ces même sources voient Nizier Anthelme etre purement et simplement éjecté de la faculté. Mais pas un mot sur ce document, qui pourtant porte le nom de l’auteur: Monsieur Philippe.
Nous en avons trouvé un exemplaire réédité en 1995, par le Cirem, sous la direction de Robert Amadou, qui en a fait un livret, comprenant, un avant-propos de sa propre plume, la thèse de Monsieur Philippe, et un encart.
Monsieur Amadou précise notamment dans l’avant-propos qu’il n’a probablement pas été tiré d’autre(s) exemplaire(s) du document d’origine, édité donc en 1884.
Cette réédition est un fascicule de 67 pages portant d’ailleurs le titre effectif de « la thèse de Monsieur Philippe », probablement instauré également par Mr Amadou.
Ce n’est pas d’ailleurs la thèse en elle-même qui va être évoquée ici, mais sa présentation.
Point n’est donc besoin de revenir sur la première partie, écrite par le fondateur du Centre International de Recherches et d’Etudes Martinistes, dont la compétence et l’honnêteté du propos n’ont d’égales que l’érudition exprimée en toute humilité sur l’introduction d’un document, qui semble l’interpeller de façon notoire.
Plusieurs éléments le laissent manifestement sur des questions qui ne trouvent pas de réponses, en tous cas, pas dans la thèse elle-même.
Son contenu ne rappelle pas plus que cela ce que nous lisons habituellement de Monsieur Philippe.
D’autres auteurs émettent eux aussi des réserves sur cette étude ; notamment Serge Caillet ou encore Jean Prieur, cités dans la bibliographie, pour le premier, et dans les auteurs évoquant le guérisseur Philippe pour le second.
Dans le même temps, pour ce dernier point, compte tenus du nombre de données remises en questions sur ce site, peut-être les propos tenus dans ce document, sont-ils de Nizier Anthelme….
Cependant, même si ce document semble fictif sur bien des aspects, il se révèle, comme nous allons le voir, en revanche fort instructif sur plusieurs éléments, dont nous n’avons jamais lu grand chose concernant Philippe.
Nous sommes intrigués, essentiellement par ce qui fait office, pensons-nous, de première page de la thèse. On trouve les indications, de l’université dans le cadre de laquelle la thèse est « présentée » , le titre de l’étude, le nom du candidat, sont ensuite indiqués ses précédents diplômes ou titres et pour finir, l’éditeur, qui se trouve à Toulouse (?).
Nous allons commencer par cette université américaine, qui d’après notamment Robert Amadou est purement fictive. Nous noterons que cette formation, de quelque nature qu’elle soit, est américaine, ce qui sous-entend…..
Nizier Philippe parle anglais.
Il est même sensé parler suffisamment couramment la langue pour écrire une thèse de fin de cycle d’études médicales, dans la langue de Shakespeare….!
Nous n’avons pourtant aucun souvenir de langues étrangères parlées par Philippe.
Si nous en croyons ce document, il a donc nombre de professeurs avec lesquels il va échanger, tout à fait régulièrement ; sur plusieurs années… Il s’agit en effet tout de même d’une thèse, d’un examen de fin d’études qui clôture des années d’enseignements reçus.
Or, nous n’avons trace nulle part, dans aucun livre, de ces années d’études, en anglais qui plus est.
Ce n’est peut-être pas le cadre le plus sérieux pour obtenir un diplôme qui pourrait être reconnu, autant par les Etats Unis -du fait de l’hypothétique Université américaine- que par la France.
Nous avons ensuite, la liste des précédents titres de Nizier Philippe, qui nous réserve, dès la première ligne, une surprise de taille:
Ancien élève des hôpitaux de Paris et de Lyon
Depuis quand Monsieur Philippe a-t’il suivi des cours de la faculté de médecine à Paris??
Nous avons les indications publiées dans à peu près tous les livres sur les quelques cours suivis à Lyon, ou plus exactement, sur les guérisons réalisées.
Mais Paris!? Cela pourrait même sous entendre, que peut-être il y a vécu.
Nous avons tout de même l’intitulé: ancien élève des hôpitaux de Paris …?!
Au point où nous en sommes de trouver des données dont la teneur n’a plus tellement de crédibilité, celle-ci pèse un certain poids.
Diplômes, titres et décorations
Nous trouvons ensuite la liste de quelques diplômes, titres et décorations. Il est même indiqué « etc etc » à la fin de la liste, indiquant clairement que la liste est manifestement -nettement?- plus longue.
Nous sommes alors un peu éloignés du portrait habituel de Monsieur Philippe présenté dans les livres.
Le « listing » des décorations est déjà tout à fait conséquent, sans compter celles dont nous n’avons pas connaissance. Et nous ne sommes qu’en 1884.
Cette liste de titres est donc bien plus instructive qu’il n’y parait au premier abord.
Elle nous dit clairement que Monsieur Philippe est Chevalier de plusieurs ordres, qu’il est officier d’autres ordres…!
L’un d’entre eux le consacre « Lauréat de l’institut médical de Toulouse », dont il se trouve que nous avons trouvé trace sur internet, via un journal.
Le titre lui a été remis, précisons-le, six mois seulement avant cette soutenance de thèse et impliquant qui plus est, les mêmes personnes que nous allons trouver en dédicace de la thèse…..
Nous avons ensuite une page dédiée aux enseignants qui faisaient office de jury d’examens. Peut-être y a t’il des personnalités importantes pour Monsieur Philippe dans ces noms, mais nous n’avons pas de données sur cet élément.
La page suivante nous apporte une liste de toutes les personnes auxquelles est dédicacée ce travail.
En dehors de la famille, les personnes figurant sur ces lignes, sont toutes des personnalités rencontrées dans les années précédentes, qui sont manifestement proches de lui, puisqu’il est quand meme question de donner des familiarités à plusieurs d’entre elles.
Ces personnes sont suffisamment importantes pour Nizier Anthelme pour qu’elles se retrouvent en dédicace sur la thèse….! Ce n’est quand meme pas rien et très probablement pas innocent.
Monsieur Philippe est en effet en contact depuis quelques années, avec des gens très aisés, et surtout avec des personnes extrêmement importantes, pour certaines, ou pensant l’être, pour d’autres.
Nous prenons la liberté d’ajouter une anecdote qui ne manque pas de piquant:
Pour en revenir au titre précédemment cité: « Lauréat de l’institut… », remis dans le cadre d’un banquet mesmerien, qui s’est déroulé juste quelques mois plus tôt, en mai 1884, au cours duquel était présentes plusieurs personnes figurant dans les dédicaces de la thèse ici présente….
Dont par exemple, le Docteur Surville, organisateur du-dit banquet, en tant que directeur de l’Institut Médical de Toulouse. Lequel médecin est en contact direct avec le Dr Durville à Paris, connu notamment pour son amitié avec un certain Papus Gerard Encausse.
Les docteurs Encausse et Durville vont, dans quelques années, créer l’école pratique de magnétisme et de massage, en 1893, qui sera elle, située à Paris… Une école secondaire, ouvrira à Lyon, en 1895, sur l’insistance de Papus, sous la direction de…Philippe de Lyon, elle fermera en 1898.
Une petite place à l’actualité historique est faite ici, pour préciser qu’à l’époque de « la présentation » de cette thèse, un texte de loi est en train de passer, qui sera confirmé et amplifié par la future loi du 30 novembre 1892:
« Une loi proscrivant le libre exercice de la médecine, qui va entrer en vigueur dans quinze jours, et au droit pour tous les guérisseurs de soigner leurs semblables »
source : le Matin de 1884 -accessible en ligne-
L’exercice de toute forme de soins prodigués hors du diplôme de docteur en médecin délivré par le gouvernement français, s’en trouve codifié et réglementé, de façon tout ce qu’il y a de plus sérieuse.
Voici les premières lignes du texte de 1892:
Qui stipule dès son article premier:
« Nul ne peut exercer la médecine en France s’il n’est muni d’un diplôme de docteur en médecine délivré par le gouvernement français, à la suite d’examens subis dans un établissement d’enseignement supérieur médical de l’État -Facultés, Écoles de plein exercice et Écoles préparatoires…..- »
Dans le cadre de l’enquête sur ce texte de loi, une découverte notable, de plus, est faite:
L’un des intervenants dans ce texte de loi…..N’est plus ni moins que le professeur Brouardel!
Pour mémoire, nous retrouvons ici, un des professionnels de la médecine qui a fait parler de lui, dans au moins deux livres sur Philippe de Lyon: « Maitre Philippe de Lyon Thaumaturge et Homme de Dieu » et « Vie et parole de Maitre Philippe » puisque c’est ce même médecin qui, selon ces ouvrages, est venu assister, en personne, à une séance de la rue Tête d’Or! Il devait ou voulait se rendre compte par lui-même de ce qui lui était rapporté de guérisons inexpliquées…..Il aurait assisté à un phénomène suffisamment extraordinaire pour lui permettre de dire:
« Ce qui vient de se passer est inexplicable par les lois scientifiques actuellement connues ; je ne puis que m’incliner »
A préciser que cette visite se serait déroulée, bien des années après, environ 10 ans plus tard, sur les demandes parait-il insistantes de Nicolas II, Tsar de Russie, de faire délivrer un titre de Docteur en médecine à Monsieur Philippe…
Il dit s’incliner, mais n’interviendra pas pour autant, du moins, en l’état actuel de nos connaissances, pour faire aboutir les demandes du Tsar. Ce sera là aussi l’occasion de remettre un autre titre honorifique, de lui donner le diplôme de Docteur en médecine, russe cette fois, à Philippe de Lyon…
Les textes régissant le ou plutôt les métiers touchant à la santé, sont en train de connaitre un virage très important.
L’école de magnétisme va même se réunir, au siège parisien, sans Papus, dont l’absence est remarquée par la meme source du Matin, pour lutter contre ce texte….!
Nous sommes, il faut le dire, dans une époque, au cours de laquelle les médecins ont la crainte de perdre de la clientèle qui pourrait être tentée d’aller voir vers d’autres praticiens; notamment vers des guérisseurs. C’est aussi l’époque de la naissance des premières mutuelles, et du droit à la création des syndicats de médecins.
Donc dans une période de grand chamboulement social et médical.
Nous apprenons en effet que le nombre de cabinets de « guérisseurs » augmente suffisamment pour inquiéter notoirement le pouvoir médical. Les ouvertures vont être multipliées par 3, rien que sur la ville de Lyon, en l’espace de très peu d’années. Deux d’entre eux, seront même, dans un futur proche, des « élèves » de l’école de magnétisme lyonnaise dirigée par Philippe, à laquelle il est fait allusion plus haut…!
Il y a donc encore moins de raison de laisser en paix Nizier Anthelme Philippe.
Pour conclure, se situe, à la fin du livret, un encart d’une page, consacré à la farine brésilienne, signé de l’éditeur de la première édition de la thèse de 1884: Jules Pailhes à Toulouse
Nous nous trouvons devant un hommage à la composition de cette farine, dont plusieurs éléments viennent du Brésil…
Est-ce à dire que Philippe s’est également rendu au Brésil? Pour étudier et emporter différents composants de ce qui devient un produit précieux vendu en pharmacie.
Il faut préciser, que cette farine sera l’un des objets du titre que nous venons d’évoquer, remis à Nizier Anthelme Philippe, qui devient pour l’occasion: Docteur Philippe, toujours au même banquet mesmerien, cité plus haut à Toulouse!
Le meme banquet en profitera pour lui décerner un autre titre honorifique, et non des moindre:
Chevalier de l’Ordre du Christ….
Un Ordre qui est à l’origine, la plus haute distinction que puisse remettre….le Vatican…!
…dont un ami a répondu sur une question posée de savoir quelle autorité avait un pouvoir suffisant pour remettre un tel titre:
« S’il s’agit de l’Ordre du Christ du Portugal, il s’agit actuellement du Président de la République portugaise. Et depuis 1834 cet Ordre n’est plus qu’honorifique décerné par la Royauté constitutionnelle puis par la République. Il existe un Ordre du Christ décerné par le Vatican et qui posa des problèmes de concurrence entre la Papauté et le Portugal. Enfin, remarquons qu’il survécut au Brésil jusqu’en 1889. Et il a existé et existe encore des Ordres de fantaisie qui se réclament sans aucun fondement de l’Ordre du Christ (Wikipédia dixit).« ….
Précision faite que ce titre ne figure pas dans la liste des honneurs décernés à Monsieur Philippe, indiqués sur la liste que l’on peut voir sur l’illustration….Il fait partie de la dernière ligne…
Nous allions oublier, qu’un futur ami de Philippe, évoqué plus haut, va recevoir cette « haute » distinction……Gérard Encausse -Papus, en 1897.
C’est tout de meme aussi à cette époque que Monsieur Philippe va rencontrer notamment la Princesse Militza du Montenegro et sa soeur Anastasia…..Elles vont faire leur entrée dans la famille du futur Tsar -1894-, Nicolas II….!
Donc, quand nous lisons, dans « Maitre Philippe de Lyon Thaumaturge et Homme de Dieu« , des propos tenus par Nizier Anthelme :
« Si un prince vous donne une DECORATION, portez-la pour ne pas lui faire de peine ; c’est un hochet que l’on déposera une fois chez soi. Mieux vaudrait qu’il n’y en eût pas. »
….Monsieur Philippe sait de quoi il parle. Il est plus que probable qu’il a fait ce commentaire au moment du grand scandale de la Légion d’honneur !
Cette thèse est un document prouvant qu’il a reçu des titres, des décorations et des distinctions au long de sa vie, et ce, même si elles ne figurent pas dans les livres…
C’est ainsi que certains « pouvoirs humains » remercient pour services rendus, ou encore pour essayer de faciliter l’activité, ainsi que les allées et venues de Monsieur Philippe, notamment en Russie. Aucun de ces diplômes, aucune de ces décorations n’aura une quelconque valeur autre que « symbolique ».
La faculté de médecine lui refuse des études et surtout un diplôme, mais certains hommes composant la dite institution, font partie de ces ordres délivrant à tour de bras des distinctions de toutes natures.
Peut-être ces derniers voient-ils dans ces titres purement honorifiques, un possible moyen de compenser ce qu’ils ne veulent pas délivrer officiellement…
C’est autant de données et d’indications sur une partie des vraies connaissances de personnalités, par Philippe de Lyon…
Cet article n’a pas pour objectif de juger, ni de critiquer. Il se fonde sur des faits prouvés et étudiés.
A chacun de se faire sa propre opinion, et d’enrichir ces propos avec des commentaires qui, autant que faire se peut, ne doivent pas créer de polémiques ni critiquer et encore moins juger.
Ces données peuvent sembler partir dans beaucoup de directions….Et pourtant, tout est relié. On peut peut-être considérer que Monsieur Philippe en est l’épicentre.
L’ami auquel nous faisons allusion a lui aussi étudié ce titre de Chevalier de l’ordre du Christ, sur « Les chemins de la Tradition« ….c’est notre façon de nous excuser de l’empreint sans avoir demandé sa permission, pour enrichir cet article.
Les auteurs et livres cités sont répertoriés dans la bibliographie
Pour revenir dans un premier temps sur un détail, celui de la liste des co-lauréats de Toulouse, remarquons par exemple le nom de Marie de Lusignan. Elle fut un personnage exceptionnel qui réativa l’Ordre de Mélusine issu des Lusignan. On peut en lire beaucoup plus sur le site spécifique de cet Ordre d’esprit chevaleresque qui perdure encore de nos jours. Et qu’il suffit de rechercher par ordredemelusine.com au contenu fort instructif.
Et donc Marie dite de Lusignan était une femme qui fréquentait à l’époque de Monsieur Philippe de nombreux salons littéraires et autres groupements. Elle fut donc co-lauréate au concours de Toulouse (Surville) du Docteur Philippe Nizier en 1884 soit 6 ans avant sa mort.
Ci-dessous portrait extrait du site de l’Ordre de Mélusine :
En ce qui concerne la thèse de Cincinnatti, voilà ce qu’en écrit Philippe Encausse dans l’édition numérisée de son livre (édition de mai 1985 présentant des photographies de …2013…on n’en est plus à cela près !) :
… On ne peut, en toute impartialité, attacher autant d’importance
au « doctorat » américain de 1884, qui semble bien être la résultante de simples travaux manuscrits. Un doctorat ainsi obtenu – et ce doit être le cas – « par correspondance » ne présente vraiment pas un très grand intérêt en ce qui concerne la pratique médicale proprement dite, quelle que soit la valeur de la thèse elle-même. Cette thèse est d’ailleurs fort
intéressante à lire mais ne constitue pas, en ce qui concerne M. Philippe, un événement capital. J’estime, pour ma part, ne pas desservir la mémoire du Maître Philippe, au contraire, en faisant cette mise au point…
D’autre part, Philippe Encausse signale avoir trouvé dans les papiers de son Père (Gérard Encausse alias Papus) une carte de visite portant la mention : Nizier Philippe, docteur en médecine de la Faculté de
Wisconsin (U. S. A.).
Voici ce que dit l’avant-propos de Robert amadou, faisant une dizaine de pages (sur les 67 du feuillet)
Nous nous limiterons à quelques extraits.
« …..L' »université américaine de Cincinnati », dans l’état d’Ohio, devant laquelle Monsieur Philippe, soi-disant, pour la circonstance, N.–A. Philippe (Nizier–Anthelme Philippe , en effet) d’Arbresle (Du nom du village où il s’établit, après son riche mariage, en 1877) et, présenta in absentia (souligné dans le texte) sa thèse – ce serait excessif de dire qu’il la soutint – , est, pour parler le langage du pays où le phénomène n’est ni rare ni délictueux, Une Bogus University, Une université de pure forme associative, une pseudo–université, en somme, puisqu’elle est dépourvue de valeur académique. Sans valeur est, par conséquent aussi, sous le rapport de la législation française, et d’ailleurs de la législation en vigueur aux États-Unis, relatives à l’exercice de la médecine, le doctorat que la même université conféra à Monsieur Philippe, le 23 octobre 1884……»
Je n’ai pu m’empêcher d’éclater de rire en lisant cela ! Car voilà quelqu’un comme Robert Amadou qui écrit la même chose que je pense…un de plus… Bien entendu, il sera lui aussi critiqué comme ne connaissant rien à la question…et cela me fera encore plus rire.
On a la preuve également qu’une personne sérieuse comme lui peut remettre en question certains faits de la légende dorée du Maitre du Clos Landar, sans pour cela en contester la valeur ! Et peut être, prochainement, très prochainement, un nouveau point très précis de la vie de Nizier-Anthèlme sera abordé…ici ou ailleurs…qui apportera un éclaircissement sur une question précise déjà évoquée…
Oublié, dans le cadre de l’article, qui se marque cependant par sa longueur, d’ajouter qu’un autre co-lauréat, toujours dans le cadre de ce banquet, le baron Marc Papi, faisant lui-même partie d’autres groupements, va remettre à son tour, cette même année 1884, un titre, du meme style que celui décerné par l’institut médical de Toulouse, ou encore de l’académie Mont-Réal de Toulouse, à savoir un statut de Membre correspondant.
Je viens d’en trouver un descriptif sur une annonce vendant un de ces diplômes ; superbe, daté de 1880…..Il vient alors d’être créée. Voici sa raison:
« Beau diplôme de membre d’honneur de l’Académie Christophe-Colomb de Marseille, décerné à ooo. Signé par le président-fondateur, Marc-André Papi, et plusieurs autres membres. Il porte le numéro 227. Avec les statuts de l’académie (2 pp. in-4). (L’académie Christophe-Colomb, créée en 1880, à l’initiative de Marc-André Papi, s’était donné pour objectif «d’encourager par des récompenses ceux qui, cultivant avec succès les sciences, les belles-lettres, les arts, l’industrie, etc., concourent au progrès des connaissances humaines […], ceux qui, par leurs travaux et leur dévouement rendent des services à l’humanité». »
Nous remarquons que les intentions sont absolument les mêmes, les motivations, également, que pour le titre remis à Toulouse…
Oublié de dire dans l’article, mais je vais le modifier pour l’ajouter:
A été remis ce même soir, un diplome à une concurrente directe de Philippe à Lyon: Mme Veuve Mond, guérisseuse elle aussi sur Lyon. Vivant de ses rentes, elle est aussi à l’aise financièrement, du moins apparemment, que Philippe.
Elle a même crée un journal, qui ne se vend pas plus que cela, qui s’appelle: le Magicien. source de ces données: Esotérisme et guérison ; qui figure dans la bibliographie
C’est d’ailleurs dans le cadre de ce meme journal que nous avons fait la découverte de ces honneurs attribués à Philippe, non répertoriés sur la liste affichée sur la thèse.
Il suffit de le demander car en voici un exemplaire !
En ce qui concerne Mme Veuve Louis Mond, je peux préciser qu’il ne s’agissait pas de son vrai nom (encore une fois !) et qu’elle s’appelait en réalité Elisa Reymond habitant à Lyon, 14 rue Terme ; par ailleurs elle était en contact direct avec…Stanislas de Guaïta, fondateur plus tard en 1888 avec Joséphin Péladan de l’Ordre Kabbalistique de la Rose+Croix, admirateur de Eliphas Lévi, Fabre d’Olivet, Saint Yves d’Alveydre et grand ami de…Papus. Il y aurait peut être à ce sujet à réfléchir sur quelques dates…
En ce qui concerne les études de Médecine à Lyon, le recensement de 1876 le fait apparaitre au 4 boulevard du Nord (devenu boulevard des Belges) comme étudiant en médecine, vivant dans un appartement avec deux domestiques.
Deux domestiques en 1876, alors étudiant en médecine?
Cela veut-il dire qu’il avait des moyens financiers plus importants que les faits qui nous sont rapportés, nous indiquant qu’il a fait un riche mariage?
Mais nous allons, pour le moindre fait, d’étonnement en étonnement(s) !!!
Comme beaucoup de choses depuis quelques temps, cela me fait bien rire…N’oublions qu’il a cessé ses études de médecine en 1875 et que nous le retrouvons étudiant en cette matière en 1876…
Pour ce point de 1876, je trouve trace d’un livre: le « Dictionnaire du monde religieux dans la France contemporaine« , dont l’auteur situe l’année d’expulsion de Monsieur Philippe en 1876.
Comme pour….un grand nombre de données, je ne vois pas comment il peut etre possible d’obtenir une seule date ou donnée qui puisse être un peu crédible.
C’est un peu comme la date de la rencontre des docteurs Durville et Encausse, dont je ne retrouve pour l’heure, pas d’information concluante.
Par contre, un meaculpa sur le passage concernant l’école pratique de massage et de magnétisme, dont un message vient de me dire qu’elle n’existait pas a-priori, en 1884. J’ai lu en effet sur le lien Gallica, au sujet d’un livre du Dr Durville: « l’enseignement du magnétisme » que sa date de création était postérieure pour se situer en 1893.
Certes, mais ils ont certainement collaboré, dès leur première entente.
L’article vient d’être modifié
Nous pourrions le re-publier pour ajouter une donnée que nous venons de découvrir.
L’un des contributeurs de la loi de 1892, relative à l’obligation d’être titulaire d’un diplôme de Docteur en médecine, obtenu dans un cadre aussi strict que réglementaire, n’est autre que le Professeur Brouardel….
Celui-là même, dont on nous dit qu’il serait venu assister à une séance de la rue Tête d’Or, au cours de laquelle, il n’aurait pu que constater des faits exceptionnels…..
Tout cela vient donc d’être ajouté à cet article
Cela laisse quelques fois sans voix
Nous avions essentiellement connaissance de l’hostilité notoire du Professeur Tissier, pendant ses études à Lyon……Il n’était manifestement pas le seul
Ces Professeurs faisaient-ils partie de groupements ayant remis, pour « compensation », un diplome ou un quelconque titre honorifique à Monsieur Philippe?
Il est fort intéressant de remarquer que pendant toute sa vie active, le mage Philippe a été entouré soit de pharmaciens, soit de médecins patentés dont certains célèbres et reconnus. Une question se pose alors qui n’a jamais été abordée : ces professionnels de la Santé lui ont ils servi de caution morale face aux attaques dont il ne cessa d’être la cible ?
Et donc une liste de ces personnages pourrait êtré établie dans l’ordre chronologique de leurs rencontres. Et n’oublions pas que, au cours de différents recensements Philippe fut déclaré comme étudiant en médecine, rentier et chimiste.
J’ai trouvé récemment, dans le cadre d’un article de l’époque, qu’un médecin, prêtait une salle….alors que nous ne connaissons dans les livres, que la maison, et non l’hotel de la rue Tete d’or.
En effet, les médecins furent apparemment nombreux autour de lui….On ne lit la plupart du temps que les noms d’Emmanuel Lalande, ou de Gérard Encausse qui n’est pourtant pas si souvent présent que nous pouvons le penser, alors que plusieurs autres noms apparaissent au fil des lectures.
Nous venons de lire dans « Vie et paroles de Maitre Philippe », que le feuillet qui se trouve en fin de thèse, évoquant la farine brésilienne, dans cette réédition de 1995, figure primitivement dans l’édition d’origine de 1884.
Voici le passage:
« « La Farine Brésilienne », mentionnée sur le dernier feuillet de sa thèse de doctorat en médecine (1884). Reconstituant extrait de la fleur de froment et d’autres céréales dont les éléments actifs étaient dus à la composition du sol de la région du Brésil Sainte-Croix, où ces céréales étaient récoltées. »
Cela peut éventuellement se comprendre puisque Nizier Anthelme, a été décoré pour cette découverte, ou création, dans cette cérémonie de mai 1884, relatée dans cet article….Année de la thèse, qui date elle d’octobre.
Dans ce domaine non plus, nous ne pouvons envisager d’affirmations.